Dans le monde de l’automobile, on parle constamment de puissance en chevaux pour décrire la performance d’un véhicule. Mais pourquoi mesure-t-on la puissance d’une voiture en chevaux ? D’où vient cette unité de mesure et comment s’est-elle imposée dans l’industrie automobile ? Plongeons au cœur de cette histoire fascinante et découvrons les liens étroits entre la puissance des machines et celle de nos amis équidés.
Sommaire
L’invention du cheval-vapeur comme unité de mesure
Au 18e siècle, durant la révolution industrielle, l’ingénieur écossais James Watt travaille sur des machines à vapeur qui remplacent progressivement la force animale dans diverses tâches industrielles ou agricoles. Souhaitant comparer la puissance de ses machines à celle des chevaux qu’elles remplacent, il imagine alors une unité de mesure qu’il appelle le « cheval-vapeur » (horsepower en anglais).
Pour déterminer combien « d’équivalents-chevaux » possède sa machine, James Watt réalise une expérience empirique : il observe un cheval soulevant un poids grâce à une poulie, et enregistre la distance parcourue ainsi que la durée de l’effort. Ainsi, après plusieurs expériences, il estime qu’un cheval est capable de soulever une charge de 75 kg à 1 mètre de hauteur en 1 seconde. Il établit donc que 1 cheval-vapeur correspond à une puissance de 735,5 watts.
Le passage aux véhicules automobiles
A la fin du 19e siècle, avec l’essor de l’industrie automobile et le développement des moteurs à combustion interne, il devient nécessaire de trouver une unité de mesure pour exprimer la puissance des nouveaux véhicules. De par sa simplicité et son utilité pratique, le cheval-vapeur semble tout indiqué pour remplir cette fonction.
Cette unité permet en effet d’établir un lien direct et compréhensible entre les nouvelles machines et les anciennes forces de traction animales. Les conducteurs de l’époque sont ainsi rapidement familiarisés avec cette nouvelle manière de mesurer la puissance des voitures. Aujourd’hui encore, malgré l’apparition de différentes normes de mesure (telles que le kilowatt ou le « PS » allemand), le cheval-vapeur reste une valeur de référence dans le domaine de l’automobile.
Le calcul de la puissance en chevaux : quelques exemples concrets
Pour convertir la puissance d’un moteur en chevaux et que vous souhaitez avoir plus d’informations sur le pmu et la puissance des poulains, il faut diviser la valeur en watts par 735,5. Voici quelques exemples :
- Un moteur électrique de 3 680 watts possède une puissance d’environ 5 chevaux (3680 / 735,5 = 5).
- Une voiture de sport équipée d’un moteur de 221 kilowatts développe environ 300 chevaux (221 000 / 735,5 = 300).
- Un camion avec un moteur de 440 kilowatts dispose d’une puissance avoisinant les 600 chevaux (440 000 / 735,5 = 598).
Puissances comparées de différentes gammes de voitures
Afin de mieux visualiser l’échelle des puissances en chevaux, voici une petite liste non exhaustive de véhicules et leurs équivalences :
- Voiture citadine : entre 60 et 100 chevaux, idéale pour circuler en ville.
- Berlines familiales : de 100 à 200 chevaux, offrant plus de confort et de performances pour les trajets plus longs.
- Voitures de sport : pouvant dépasser les 400 chevaux, conçues pour la vitesse et l’adrénaline.
- Supercars : ces bolides surpuissants peuvent atteindre jusqu’à 1 500 chevaux, faisant d’eux des machines de course hors du commun.
De l’utilité de la puissance en chevaux dans les comparaisons automobiles
Savoir combien de chevaux possède un véhicule peut aider à se faire une idée de ses performances face à un autre modèle. Toutefois, il est important de souligner que la puissance en chevaux n’est pas le seul indicateur à prendre en compte lorsqu’on compare deux voitures.
D’autres facteurs tels que le poids, l’aérodynamique ou le couple peuvent également jouer un rôle majeur dans les performances d’un véhicule. Par exemple, une voiture légère et bien conçue au niveau aérodynamisme peut montrer de meilleures accélérations qu’un autre modèle plus puissant en chevaux mais plus lourd et moins optimisé sur le plan aérodynamique.
